Quiconque a déjà géré un appartement, un immeuble ou parfois même l’ensemble d’un patrimoine immobilier sait que l’agrégation des différents documents et données qui les composent peut être un véritable casse-tête. En effet, ces documents ou données proviennent de multiples sources et logiciels différents. Alors, comment permettre l’orchestration de ces flux de données pour une meilleure gestion de la donnée immobilière ? La réponse tient en un seul mot : interopérabilité. Comment est-elle mise en place ? De quels préalables a-t-on besoin ? Explications.
Le mot peut paraître jargonneux, en réalité, sa définition est plutôt simple. L’interopérabilité, c’est le fait de faire communiquer plusieurs outils informatiques entre eux grâce à des connecteurs ou API (interfaces de programmation d’application).
Dans l’immobilier, l’enjeu de l’interopérabilité réside dans la centralisation des informations. Car la gestion d’un patrimoine important nécessite le tri, l’analyse et la centralisation d’un grand volume d’informations ; qu’il s’agisse de plans, de data ou de documents.
Comment parvenir à l’interopérabilité ?
L’interopérabilité est permise grâce à l’utilisation de connecteurs et API. Les données peuvent ainsi être récupérées des ERP des utilisateurs et envoyées vers un autre logiciel, plateforme ou base de données. A l’inverse, ces outils permettent de transférer des données bâtimentaires de différentes sources vers les ERP des utilisateurs. Le but ultime étant d’agréger la donnée en masse afin de pouvoir la qualifier et de la rendre accessible pour l’utilisateur. Tout cela est rendu possible grâce à l’interopérabilité.
Quelques exemples concrets d’une interopérabilité réussie ?
Les connecteurs permettent une synchronisation des données, c’est-à-dire, une mise à jour en temps réel des informations patrimoniales.
Cette mise à jour permet notamment au propriétaire ou au gestionnaire :
- d’optimiser ses dépenses dans le cadre de rénovations, par exemple lors d’un plan pluriannuel de travaux,
- de mettre en relief les données du BIM (Building Information Modeling),
- de ne pas rater une vente à cause d’un document réglementaire non disponible ou qui n’a pas été mis à jour (diagnostic Amiante, acte notarial, règlement de copropriété…),
- de permettre une meilleure visibilité sur le plan environnemental (dépenses énergétiques, émissions carbone…) grâce à une information exhaustive et actualisée.
A-t-on besoin de respecter une nomenclature spécifique ?
L’interopérabilité permet d’agir avec différents formats de données. En résumé, c’est ce qui permet de normer les moyens d’échange et non la donnée elle-même.
En attendant de parvenir à une standardisation de la donnée dans l’immobilier, qui faciliterait grandement l’exploitation des données immobilières, l’interopérabilité permet aux programmes utilisant différents langages de communiquer et d’échanger les données avec une grande fluidité.
En résumé ?
Les connecteurs et API permettent une automatisation de la récupération des données qui est essentielle lorsque l’on gère des patrimoines importants. Car pour un tel volume de données, l’analyse et la qualification manuelle des différentes informations est une gageure. L’interopérabilité permet une assistance automatique pour agréger la donnée de la manière la plus efficace possible en vue d’une gestion exhaustive et transparente.