Centralisation de l’information, accès facilité aux contenus, qualification de la donnée… Les avantages des plateformes collaboratives sont considérables et bien connus tant ces outils ont été largement adoptés ces dernières années. Management, design, marketing : nombreux sont les domaines où les outils collaboratifs sont devenus légion. Pourtant, l’immobilier semble encore à la traîne. Explications.
Des pièces jointes difficiles à télécharger, une absence de transparence et de hiérarchie, un accès limité à l’information : si l’email est encore plébiscité, il présente de nombreux inconvénients. Et celà, les créateurs de plateformes collaboratives l’ont bien compris et s’imposent peu à peu comme une alternative de référence.
Parmi les avantages les plus cités : la centralisation de l’information, des données plus fiables et mises à jour de manière plus régulière, un meilleur accès aux documents nécessaires ou encore la possibilité d’inviter des prestataires avec un accès délimité.
Depuis la crise du COVID, l’utilisation des outils collaboratifs a augmenté de manière exponentielle. Selon une étude réalisée par Gartner, près de 80% des travailleurs utilisaient de tels outils en 2021 contre un peu plus de 50% en 2019. Les plateformes collaboratives s’invitent dans tous les segments professionnels tels que la gestion de projet (Jira, Monday, Trello…), le design (Figma, Sketch…) ou encore le marketing (Salesforce, Hubspot…) etc…
Quid de l’immobilier ?
S’ils se multiplient dans le domaine de l’immobilier, rares sont les logiciels collaboratifs englobant toutes les étapes de vie d’un actif. Le BIM est longtemps resté à l’étape de concept et se déploie lentement. En outre, il ne concerne que l’étape de la construction d’un immeuble. Les logiciels d’accompagnement des locataires, qui proposent par exemple des services de maintenance ou d’activités externes, ne s’adressent quant à eux qu’à un pan bien spécifique de la vie d’un immeuble.
Pour Robin Rivaton, Directeur Général de Stonal, “l’inconvénient de la vision BIM construction c’est qu’elle omet d’autres métiers qui interviennent sur le bâtiment, que ce soit le diagnostiqueur, le property manager, l’évaluateur, l’avocat ou encore le notaire”. Autre manquement de ce type de logiciels : “les échanges sont rarement tracés, historisés, sourcés donc la qualité de la donnée est souvent mise en doute”.
Un outil nécessaire pour capitaliser la donnée
Pour Robin Rivaton, il est donc essentiel que les propriétaires d’actifs s’équipent de plateformes collaboratives pour pouvoir capitaliser l’information, la data étant très chère à produire et à capter.
L’outil collaboratif présente cet avantage de qualification de la donnée tout simplement parce que “l’effort de X vient complémenter l’effort de Y, qui vient complémenter l’effort de Z”. En d’autres termes, “si plusieurs personnes recherchent la même data, elles vont croiser leurs sources et donc, de fait, augmenter la fiabilité de l’information” explique-t-il.
L’outil collaboratif immobilier sert donc à rassembler et capitaliser la connaissance et permet au propriétaire de redevenir souverain sur sa data et de retrouver une vision globale qu’il avait perdue en raison d’une information trop souvent fragmentée.